Le CODEPU est une organisation de la société civile qui, en tant que telle, participe et est en lien avec l’Institut national des droits de l’homme.
Depuis les intenses journées de mobilisation sociale déclenchées le 18 octobre, nous avons déployé des équipes de bénévoles, avocats, médecins, infirmières et psychologues, dans des commissariats de police, des centres de santé ainsi que dans divers territoires pour fournir des services juridiques et de santé aux victimes de violations des droits de la personne.
Au cours de ces journées difficiles, nous avons rapidement mis en place dans nos bureaux les conditions minimales pour que nos professionnels de la santé puissent prodiguer les premiers soins aux blessés. Entre-temps, nos avocats reçoivent les plaintes, écoutent les histoires et guident les victimes de l’action policière sur le plan légal. Simultanément, une équipe de psychologues offre des soins aux victimes et à leurs familles.
Avec la volonté de tous, nous avons fait des efforts pour acheter des fournitures médicales, des antibiotiques, une civière et d’autres éléments nécessaires pour offrir des soins.
Face au grand nombre de blessés, par balles de plomb ou bombes lacrymogènes, et même de brûlés comme conséquence des moyens de dissuasion utilisés par la police, nous avons décidé d’engager les services des laboratoires de la Faculté des Sciences de l’Université du Chili pour qu’ils nous informent sur les composantes de ces moyens de dissuasion de la police antiémeute. Les résultats de leurs tests nous ont permis d’entamer des actions en justice, qui sont en cours, et renforcent la gravité de nos plaintes.
La solidarité, l’apport de chacun, contribue à ce que nos actions aient une plus grande force et une continuité dans le temps. Cela fait de nous tous et toutes des acteurs d’une époque historique au Chili, d’autant plus en ce moment où les peuples et les divers secteurs sociaux qui habitent notre territoire s’apprêtent à relancer de nouvelles journées de mobilisation dans les mois à venir.